Plus de stabilité émotionnelle…

De récentes observations du fonctionnement du cerveau expliquent la corrélation entre les perturbations induites par le stress et l’instabilité émotionnelle ou les comportements impulsifs. Le cortex préfrontal, la partie de notre cerveau située juste au dessus des yeux, est lié à l’ensemble des fonctions touchant à l’identité et à la personnalité comme la créativité, la confiance en soi, le leadership, la capacité à décider, le sens moral, etc. Il est pour ainsi dire le directeur général, le manager qui dirige l’entreprise au quotidien.
En mode de fonctionnement normal, l’information reçue par les divers sens – vue, ouïe, etc. – traitée par le cortex préfrontal, zone de décision, est ensuite renvoyée vers les divers centres moteurs qui régissent notamment l’action/réaction des muscles.

Fonctionnement normal du cerveau en situation de stress

En situation de stress, le flux d’information est en quelque sorte court-circuité, allant directement des sens vers les centres moteurs, sans passer par le préfrontal. C’est le mécanisme voulu par l’évolution en guise de protection contre la menace, quand par exemple, en traversant la rue, il nous faut éviter une voiture qui arrive sur nous rapidement, sans qu’on ait le temps de penser. En plus de la hausse du cortisol dans le sang, le cerveau sécrète de l’épinéphrine, une hormone qui accélère le rythme cardiaque, la fréquence respiratoire, la pression sanguine, etc, afin de passer à l’action. Cette hormone débranche également le cortex préfrontal pour activer les zones limbiques où sont logés les mécanismes de survie. En cas de stress léger, ces différents facteurs retrouvent leur niveau normal après des périodes de repos ou de sommeil. Il en va autrement en cas de stress important.

Fonctionnement du cerveau en situation de stress.

Quid de l’instabilité émotionnelle ? En situation de stress chronique, le court-circuit décrit ci-dessus se répète, se prolonge. La partie préfrontale du cerveau, responsable de la stabilité émotionnelle, est en quelque sorte inhibée, en position « off » tandis que l’amygdale, zone du cerveau temporal interne, responsable des réactions de peur ou de colère, etc, reste activée, en position « on ».

À l’inverse du stress, la transcendance améliore l’activité du cortex préfrontal.

Dans l’expérience de la transcendance, le corps est dans un état de profond repos. Un état qui, non seulement permet d’éliminer les tensions profondément enracinées, mais se caractérise de plus par une augmentation significative de l’activité du cortex préfrontal. C’est ce que mesure l’imagerie médicale, avec une réduction du flux sanguin vers le thalamus (lié à l’activité corporelle), signe de relaxation, et une augmentation du flux sanguin vers la zone frontale.

Seule la transcendance, telle qu’expérimentée par la pratique de la Méditation Transcendantale, s’accompagne de tels changements, au delà de ceux produits par l’état ordinaire de relaxation auquel peuvent mener d’autres techniques. La mesure de la cohérence des ondes cérébrales (EEG) montre par ailleurs que la coordination avec les autres zones du cerveau, entravée par le stress, est elle aussi améliorée.
Une enquête récente a montré que la stabilité émotionnelle était liée à la cohérence EEG, sur laquelle la transcendance a aussi un effet positif significatif (pour plus d’information, voir la rubrique Développement de la cohérence cérébrale).